après_la_guerre_de_1939.pdf | |
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La Petite Montagne du Jura.
La région Sud du département du Jura à la particularité d'avoir su conserver au fil des décennies son caractère verdoyant.
Le territoire de la
Petite Montagne essentiellement herbager pour fournir la nourriture
principale des vaches Montbéliardes qui produisent un lait destiné à la
production du fromage AOC (Appellation d’Origine Contrôlée) Comté a depuis des
siècles compté des arbres fruitiers à hautes tiges dans les prairies.
A l’époque où l’agriculture était vivrière les arbres fruitiers apportaient leur part de fourniture alimentaire pour les familles.
Les fruits des poiriers étaient transformés en confitures, conservés en bocaux ou pressés pour être distillés.
Une quantité importante de pommiers, parfois réunis dans des vergers de 10 à 50 arbres servaient non seulement de nourriture mais aussi de source de revenu. Les jolies pommes étaient vendues sur le marché local pour faire un peu d’argent pour acheter l’indispensable (chaussures, vêtements, café, etc…)
Certaines variétés de pommes grises locales étaient conservées dans le tas de foin jusqu’à maturité. D’autres pommes d’une valeur gustative médiocre étaient destinées à la nourriture des cochons.
Le pressage des pommes donnait un jus mis en fermentation au fond de l’étable pour en obtenir un cidre presque imbuvable qui était aussi distillé à l’alambic communal. La "gnole" obtenue était « dégustée » après le repas de midi, mais aussi en matinée pour trinquer avec le voisin ou le visiteur de passage, (" Viens boire la goutte !"). Elle était aussi utilisée comme médicament pour les humains (en onction contre les piqûres d’insectes ou plantes urticantes, sur une plaie ; sur un coton imbibée pour mettre sur une dent douloureuse). D’autre part pour les animaux elle servait aussi de remède (désinfectant pour une plaie, boisson pour un problème digestif).
En pourtour du jardin, une rangée de pruniers (Reine Claude, mirabelle, pruneau), mais aussi des prunes locales : des jaunes allongées avec une peau dure très peu sucrées ; des violettes rondes plutôt farineuses, on les donnait aussi aux cochons. Bien sûr on en faisait des confitures, des conserves en bocaux; et on les mettait aussi au tonneau pour faire la goutte.
Chaque petite ferme possédait son « carré » de vignes sur un versant le mieux exposé de la propriété. Cette parcelle recevait les soins les plus attentifs du paysan dans l’espoir d’obtenir une récolte de qualité pour faire un meilleur vin que le voisin ; qui n’était malgré tout qu’une « piquette » de 8 à 10 ° (je me souviens avoir goutté ce tords boyau à 15 ans). Après le vêlage, les vaches recevaient 1 litre de ce vin chauffé avec une vingtaine de morceaux de sucre pour les réchauffer et leur donner un coup de "fouet".
Les noyers de semis ; abondants dans la région donnaient bon an mal an une récolte appréciable. Après séchages, les noix étaient ensachées en attendant l’hiver pour « gremaillé » (terme local signifiant casser et séparer les cerneaux des coquilles). A la fin de l’hiver on les emmenait à l’huilerie, qui était ouverte quelques semaines seulement, pour les faire presser. L’huile de noix servait à la cuisine et le tourteau (ce qui reste des cerneaux après pressage) était donné aux vaches.
Les noisettes des haies étaient aussi ramassées pour faire de l’huile.
A l’époque où l’agriculture était vivrière les arbres fruitiers apportaient leur part de fourniture alimentaire pour les familles.
Les fruits des poiriers étaient transformés en confitures, conservés en bocaux ou pressés pour être distillés.
Une quantité importante de pommiers, parfois réunis dans des vergers de 10 à 50 arbres servaient non seulement de nourriture mais aussi de source de revenu. Les jolies pommes étaient vendues sur le marché local pour faire un peu d’argent pour acheter l’indispensable (chaussures, vêtements, café, etc…)
Certaines variétés de pommes grises locales étaient conservées dans le tas de foin jusqu’à maturité. D’autres pommes d’une valeur gustative médiocre étaient destinées à la nourriture des cochons.
Le pressage des pommes donnait un jus mis en fermentation au fond de l’étable pour en obtenir un cidre presque imbuvable qui était aussi distillé à l’alambic communal. La "gnole" obtenue était « dégustée » après le repas de midi, mais aussi en matinée pour trinquer avec le voisin ou le visiteur de passage, (" Viens boire la goutte !"). Elle était aussi utilisée comme médicament pour les humains (en onction contre les piqûres d’insectes ou plantes urticantes, sur une plaie ; sur un coton imbibée pour mettre sur une dent douloureuse). D’autre part pour les animaux elle servait aussi de remède (désinfectant pour une plaie, boisson pour un problème digestif).
En pourtour du jardin, une rangée de pruniers (Reine Claude, mirabelle, pruneau), mais aussi des prunes locales : des jaunes allongées avec une peau dure très peu sucrées ; des violettes rondes plutôt farineuses, on les donnait aussi aux cochons. Bien sûr on en faisait des confitures, des conserves en bocaux; et on les mettait aussi au tonneau pour faire la goutte.
Chaque petite ferme possédait son « carré » de vignes sur un versant le mieux exposé de la propriété. Cette parcelle recevait les soins les plus attentifs du paysan dans l’espoir d’obtenir une récolte de qualité pour faire un meilleur vin que le voisin ; qui n’était malgré tout qu’une « piquette » de 8 à 10 ° (je me souviens avoir goutté ce tords boyau à 15 ans). Après le vêlage, les vaches recevaient 1 litre de ce vin chauffé avec une vingtaine de morceaux de sucre pour les réchauffer et leur donner un coup de "fouet".
Les noyers de semis ; abondants dans la région donnaient bon an mal an une récolte appréciable. Après séchages, les noix étaient ensachées en attendant l’hiver pour « gremaillé » (terme local signifiant casser et séparer les cerneaux des coquilles). A la fin de l’hiver on les emmenait à l’huilerie, qui était ouverte quelques semaines seulement, pour les faire presser. L’huile de noix servait à la cuisine et le tourteau (ce qui reste des cerneaux après pressage) était donné aux vaches.
Les noisettes des haies étaient aussi ramassées pour faire de l’huile.
Les atouts de la Petite Montagne
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